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Préface de Jacques Bouquet.
Présentation des illustrations Y.J. Riou
Des statues presque ignorées, un nom rarement cité, hors des cercles d'historiens du XIX°siècle, sauf pour brandirl'image incongrue d'une Eglise dominatrice et conservatrice...
Belle édition
Des statues presque ignorées, un nom rarement cité, hors des cercles s'historiens du XIX° siècle, sauf pour brandir, à propos d'un épiscopat de trente années 1849-1880, l'image d'une Eglise dominatrice et conservatrice.
La statue de Mgr Pie supporte mal, pourtant, un silence, peu ou prou voulu, mais assurément dévalorisant. Du Poitou catholique, depuis 1789, il est le prélat majeur, celui qui, ayant achevé de relever l'Eglise des ruines révolutionnaires, entend lui donner prestige et puissance, en imposant à son diocèse vaste et mal soudé, une marque perceptible jusqu'au milieu du XX° siècle.
Sa vision de l'Eglise dans la cité fait de lui un ardent lutter, chef religieux à l'autorité intransigeante ou acteur politique avisé, mais non moins redoutable, au service d'une catholicité en pleine tourmente depuis le choc révolutionnaire préparé par de puissants ébranlements antérieurs.
Préoccupé du sort de la papauté que menace dans ses intérêts temporels l'unification italienne, il se place à l'avant des défenseurs de Pie IX. En union avec celui-ci jusqu'à être son inspirateur, il se veut le champion de la prééminence pontificale et le censeur de la modernité.
Avocat au Concile de 1870, de l'infaillibilité pontificale, Pie, fort de sa science de l'Ecriture et de son talent, s'emploie à justifier des conceptions guère rejetées avant le Concile de Vatican II et qui nourrissent toujours le traditionalisme politique ou religieux.
Davantage encore, les questions actuelles nées de la crise de l'Eglise, relatives à la "mort de Dieu" en Occident, à l'implosion annoncée du christianisme, ou celles que posent les dérives néo-païennes de la modernité ou de ses risques occultés de totalitarisme renvoient, en recherche de réponses à, à une relecture approbative ou non de l'évêque de Poitiers à qui sa ville épiscopale dut d'être appelée, parfois la "Rome française".
Fiche technique
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