Journal d'une jeune fille russe à Berlin

   Le lecteur redécouvrira avec passion cet extraordinaire document, qui exalte l'esprit de résistance d'une femme libre et indomptable.

   LES LIVRES D'ANTOINE, août 2021 : lire l'article en entier

   C’est un document précieux, fort bien écrit, plein de fraîcheur et de spontanéité. Les temps forts sont certainement le complot Stauffenberg et les bombardements alliés. Il constitue un complément idéal au Journal d’une femme à Berlin, car écrit avec un prisme très différent et sur une période plus large. Le lecteur ne s’ennuie jamais et plonge dans la tragédie de la guerre racontée avec talent.

   Marie Vassiltchikov (dite " Missie ") est une charmante Russe issue d'une famille émigrée appareillée à tout le gotha européen. Elle mène d'abord une existence insouciante, mais la folie du nazisme va la métamorphoser. Obligée pour survivre de travailler au ministère des Affaires Etrangères allemand, elle s'y lie d'amitié avec des opposants qui partagent sa haine du régime et n'ont bientôt qu'un seul but : abattre Hitler

   Son journal, qui fut publié pour la première fois en 1976, deux ans avant sa mort, est une belle leçon de courage et d'espoir.

   Jamais ou n'avait décrit ainsi, sur le vif, la vie quotidienne dans un Berlin livré au chaos - privations, bombardements, destructions massives, terreur policière, angoisse permanente de l'avenir.

   Jamais surtout on n'avait évoqué de façon aussi saisissante l'attentat du 20 juillet 1944 contre le führer, qui fut tout près de réussir mais s'acheva dans un bain de sang.