Les souvenirs de Marc Blancpain.
Il a vu et entendu à plusieurs reprises, dans son enfance, ce "Seigneur suprême de la guerre" et sa connaissance des sources allemandes et françaises lui ont permis de tracer un portrait vigoureux, coloré, très enlevé, riche d'événements souvent inconnus, du troisième et dernier empereur Allemagne, personnage tour à tour glorieux, hasardeux, provocateur, conscient aussi, et finalement misérable. Guillaume II (1859-1941), empereur de 1888 à 1918, est l'ultime représentant des monarques absolus et de droit divin qui ont conduit pendant des siècles les nations de l'Europe continentale il les a tous entraînés dans sa chute en 1918, provoquant ainsi un basculement du siècle. Manifestant très tôt sa volonté de jouer un rôle personnel tant sur le plan intérieur qu'en politique étrangère, il provoqua en 1890 la démission du grand Bismarck.
Si, sous son règne, l'Allemagne connut un prodigieux essor économique et industriel, il mena à l'extérieur une politique de prestige et d'expansion coloniale et maritime qui ne cessa d'inquiéter. En Europe, ce fut un mélange d'hésitations, de contradictions, d'intimidations et d'intransigeance qui contribua au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Contraint d'abdiquer le 9 novembre 1918, il trouva refuge, jusqu'à sa mort en juillet 1941, dans un château de Hollande. Il gardait l'espoir car Hindenburg, son fidèle, avait pris sa relève à Berlin. Il crut même un moment que Hitler travaillait pour "sa dynastie" parce qu'il estimait comme la plupart des historiens et des politiques de l'époque, que "l'idée monarchique restait indispensable au peuple allemand". Mais, très vite, alors que le Führer volait de succès en succès, l'ex-empereur prédit qu'il mènerait l'Allemagne à sa perte.
Fiche technique
- Parution
- 1998
- Nombre de pages ou Durée
- 250
- Hauteur
- 22.5
- Largeur
- 14
- ISBN
- 9782262014667