Préface de Léon Gautier.
Certainement le plus beau, le plus vrai et le plus historique des textes jamais écrit et illustré, sur ce géant de la civilisation catholique.
Nouvelle belle édition reliée cousue, couverture rigide, texte recomposé à partir de l'édition de 1877, illustrations anciennes conservées, XXII hors texte dont plusieurs en couleur, nombreuses gravures, bordures, culs-de-lampe, lettrines artistiques de la bible de Charles le Chauve, carte couleur de l'empire de Charlemagne.
- Tables des matières et sources des illustrations en photos.
Alphonse Vétault était originaire de l’Anjou. Après de fortes études classiques, son goût pour l’histoire le fit entrer, en 1864, à l’École des chartes, dont il fut un brillant élève. Il en sortit dans un bon rang, le 20 janvier 1868, avec le diplôme d’archiviste paléographe. Sa thèse intitulée : L’abbaye de Saint-Victor de Paris depuis sa fondation jusqu’au temps de saint Louis (1198-1227) fut très remarquée de ses maîtres et de ses camarades, tant pour la sûreté de la critique et l’érudition du fond que pour l’élégance de la forme. Toutes ces qualités, la dernière surtout, assez rare chez les érudits de profession, nous les retrouvons dans les trois publications historiques de M. Vétault : Suger, Godefroi de Bouillon, qui parurent en 1872 et 1874, et son histoire de Charlemagne, œuvre magistrale bien connue du public, qui valut à l’auteur, en 1877, le grand prix Gobert de l’Académie française. Cette histoire de Charlemagne qui commence avec celle de son grand-père et de son père, Charles Martel et Pépin le bref, restera à jamais une référence pour tous les historiens.
Nous la reproduisons ici avec grand soin. Le texte a été recomposée et remis en page en conservant les bordures, les lettrines et les culs de lampes qui ornent avec art ce bel ouvrage. Les 22 hors-texte ont été conservés, dont cinq en couleur avec une carte à déplier de l’empire de Charlemagne partagé en 806.
Charlemagne fit cesser l’antagonisme des deux races romane et franke, mais sans laisser absorber l’une par l’autre. S’il conserva à son royaume héréditaire le nom exclusif de France, il appela son empire l’empire romain, et il établit l’union de ses peuples sur un terrain où tous pouvaient entrer sans rien abdiquer de leurs droits, celui de la foi religieuse. Défendre la chrétienté ainsi constituée contre les invasions païennes, y introduire, y acclimater, pour ainsi dire, ceux des peuples vaincus qui, par leurs affinités de race, étaient susceptibles d’être incorporés à sa monarchie sans en rompre l’homogénéité, tel fut le but des cinquante-trois expéditions de ce conquérant bienfaisant. À ce point de vue, le rapide démembrement de l’empire carolingien ne détruisit pas l’œuvre de son fondateur. Même au milieu de l’anarchie féodale, la même domination, celle du catholicisme, maintint l’unité morale du Saint-Empire, devenu la république chrétienne. C’est à bon droit que tous les grands États modernes placent Charlemagne en tête de leur histoire, quoique dynastiquement il n’appartienne qu’à notre France ; car c’est lui qui fit naître à la vie politique la Confédération germanique et l’Italie même, et l’on peut dire que l’Europe a conservé dans les traits essentiels, jusqu’à la Réforme et aux révolutions modernes, sa physionomie carolingienne.
Fiche technique
- Reliure
- Belle édition reliée, cahiers cousus
- Parution
- 2021
- Nombre de pages
- 444
- Hauteur
- 24
- Largeur
- 16
- Épaisseur
- 2.9
- ISBN
- 9782816205602