LES LIVRES D'ANTOINE, juillet 2021 : lire l'article en entier
Comme souvent dans ce type d’exercice, l’auteur ne s’embarrasse pas d’objectivité : Fouquet est magnifique et Colbert mesquin et haineux. Mais qu’importe, car le merveilleux style de Paul Morand emporte tous les défauts : « Les biographies ont coutume de débuter par l’étude de la famille et des aïeux du héros. Malgré l’ennui des ces préliminaires, et pour ne pas déroger à la tradition, il faut dire deux mots des Fouquet. Le Surintendant en est éclairé. »
Tous les grands du Royaume défilent, jusqu’à d’Artagnan qui procédera à l’arrestation, comme Alexandre Dumas l’a si bien raconté ailleurs.
Ce grand moment d’histoire contenu dans ce petit livre est un pur régal et il serait dommage de s’en priver.
Fouquet a dû croire que tout s'achète, même le destin. Fouquet est l'homme le plus vif, le plus naturel, le plus tolérant, le plus brillant, le mieux doué pour l'art de vivre, le plus français. Il va être pris dans un étau, entre deux orgueilleux, secs, prudents, dissimulés, épurateurs impitoyables, Louis XIV et Colbert. Il succombera, étant resté un homme du temps de la Fronde, vivant dans un magnifique désordre, avec quinze ans de retard sur l'époque absolue qui s'annonce. Fouquet le prodigue, confiant et aveugle, n'ayant su ni percer à jour la Reine Mère, ni retenir Mazarin, ni juger Colbert, ni prévoir Louis le Grand, qui l'exécutèrent, puis le dépouillèrent de son faste.
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 1985
- Nombre de pages
- 180
- Hauteur
- 18
- Largeur
- 11
- Épaisseur
- 1.2
- Poids
- 0.120 kg
- ISBN
- 9782070323142
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