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Le 9 février 2024, 150 ans de la mort de la comtesse de Ségur.
Comme pour Madame de Staël, la gloire fut la compensation d'une vie d'épreuves et d'aléas dont l'auteur retrace les principales étapes avec, alliés à la sûreté documentaire, l'élégance de style, le brio et la finesse d'analyse dont il a toujours fait preuve, particulièrement quand les sujets lui conviennent aussi bien que la comtesse de Ségur.
MEDIA PRESSE INFOS, Laure Macaire, février 2024 : lire l'article en entier
Qui aurait pu oublier les romans de la comtesse de Ségur ? Personne ! Que ce soit Sophie ou les petites filles modèles, Cadichon ou le général Dourakine, Diloy ou le pauvre Blaise, tous ces noms évoquent immédiatement de forts souvenirs de lecture. Et de nos jours, ce sont les bibliothèques familiales des grands parents qui sont pillées l’été par une nouvelle génération de lecteurs. Le destin romanesque de la comtesse de Ségur ramène à l’épopée napoléonienne, à la Restauration, à la Russie des tsars et à tout ce XIXe siècle si mouvementé. Elle hérita de la foi catholique de sa mère, convertie de l’orthodoxie au catholicisme. On comprend l’amitié littéraire qu’elle a entretenue avec le grand Louis Veuillot. C’est lui, éblouit par la qualité du premier conte de fées de la comtesse, qui la persuada de se faire éditer chez Hachette. En 1866, elle devint tertiaire franciscaine, sous le nom de soeur Marie-Françoise, mais continua à écrire. La comtesse de Ségur meurt à 75 ans, le 9 février 1874, entourée de ses enfants et petits-enfants. Elle est inhumée à Pluneret dans le Morbihan.
Au-delà des crinolines et des pantalons à dentelles, le lecteur retrouve dans ses romans les composantes culturelles, sociales, historiques de son époque. Nul doute, la comtesse de Ségur née Rostopchine appartient bien au patrimoine culturel de tous les Français. Et gardons-nous de lire les nouvelles éditions revues et corrigées, qui détruisent cette œuvre littéraire exceptionnelle qui enchanta et forma tant de générations.
Considérée par les catholiques comme une Mère de l'Eglise pour avoir écrit La Bible d'une grand-mère et enfanté un saint, Mgr de Ségur ; regardée par la postérité comme une émule de Balzac pour avoir écrit une véritable " Comédie humaine " du monde enfantin ; étudiée par les psychanalystes ; admirée par les sociologues lorsqu'ils se sont aperçus que cette même œuvre est un tableau très précis de la France au temps du Second Empire ; enfin, prise au sérieux par les critiques littéraires d'aujourd'hui qui la mettent désormais au rang des grands écrivains du XIXe siècle, la comtesse de Ségur, créateur de types immortels comme le général Dourakine, est un auteur dont le succès ne s'est jamais démenti et dont les livres, traduits dans toutes les langues, se sont vendus à plusieurs millions d'exemplaires.
L'œuvre de Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, est inséparable de son enfance et de son milieu familial dont Diesbach fait une peinture piquante.
Née à Saint-Pétersbourg en juillet 1799, fille de l'impétueux, original et sarcastique comte Rostopchine, qui incendia Moscou pour soustraire la ville à Napoléon, mariée au neveu du général de Ségur, aide de camp de Napoléon pendant la campagne de Russie et historien de cette campagne, la comtesse de Ségur, héritière de deux mondes, a pressenti - notamment avec La Fortune de Gaspard - les grandes mutations économiques et sociales de son siècle, tout en restant fidèle à l'idéal aristocratique enseigné par son père et transposé à l'usage des Français.
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2010
- Nombre de pages ou Durée
- 350
- Hauteur
- 23
- Largeur
- 15
- ISBN
- 9782262015183
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