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Christian Delporte - Philippe Henriot
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Christian Delporte

Philippe Henriot

La résistible ascension d'un provocateur

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TTC

Il se rêvait poète ou écrivain, admirait Flaubert et Anatole France et chassait les papillons qu'il collectionnait avec passion...

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PRESENTDU 23 MARS 2018? La chronique de Liv'arbitre :

   Le sous-titre nuit beaucoup à l’excellente biographie de Philippe Henriot par Christian Delporte. La référence à Brecht risque en effet d’égarer certains lecteurs potentiels de son livre : on y pourrait lire un énième livre à charge contre le régime de Vichy ou certains des collaborateurs. Or il ne s’agit pas ici que de cela : l’historien, on le comprend rapidement, ne partage pas les engagements culturels ou politiques d’Henriot ; cependant, il fait preuve d’une certaine impartialité en abordant la vie du ministre de la Propagande de Vichy et de celui qui entendait mener la guerre contre Londres en haranguant les Français sur les ondes.

   Mauriac est peut-être celui qui a le mieux défini le personnage : « un honnête homme fourvoyé ». Né en 1889, en plein boulangisme, dans une famille catholique de Reims, Philippe Henriot se passionna pour la poésie – qu’il pratiqua un temps – et pour la chasse aux papillons. Il fut professeur d’anglais dans une école libre pour aider sa mère, alors qu’une carrière universitaire s’ouvrait à cet étudiant brillant, licencié à 18 ans. Devenu « propriétaire » terrien, fier d’un retour à la terre qui n’attendit pas les slogans pétainistes, il put se consacrer à la défense de ce qui lui paraissait le plus sacré. Pour cela, il s’appuya sur deux convictions qui devaient guider toute son action : le catholicisme et l’anticommunisme. L’entre-deux-guerres lui fit souhaiter un rapprochement de la France avec l’Italie mussolinienne.

   L’historien raconte que, à l’origine, cet appel à l’union des deux pays est fondé sur une vue pragmatique des choses : les sympathies du gouvernement français pour la Russie soviétique lui apparaissent dangereuses. Prendre pour allié Staline dans le but de contrer l’Allemagne hitlérienne, c’est conclure un pacte avec le diable. Toutefois, l’Italie mussolinienne finit par le séduire : les grands travaux, l’ordre, la vigueur de la jeunesse et l’énergie qui se dégage du régime fasciste lui semblent, non des vertus modernes, mais un retour bienfaisant à des valeurs ancestrales. Au fond, il devint « mussolinomane » par conservatisme. Son anticommunisme l’amena à la collaboration, et à une collaboration quasi absolue avec le régime allemand. Son action fut si enthousiaste qu’on le compara à Goebbels. Il finit tué par les résistants en 1944.

   Il n’est pas question de porter un jugement sur Henriot : l’histoire l’a fait. Qu’on se contente ici de conclure en ne s’étonnant pas que l’éloquence ait été aussi éclatante pendant les années de guerre et celles qui la précédèrent. Il faut croire que se vérifie ainsi le jugement de Tacite : les époques consensuelles, hostiles au débat et à l’affrontement verbal, sont le plus sûr rempart contre le talent oratoire…________________________

Un cahier photos de 8 pages en couleurs et noir et blanc.

   Il se rêvait poète ou écrivain, admirait Flaubert et Anatole France, et chassait les papillons qu'il collectionnait avec passion... Et pourtant, de Philippe Henriot, l'Histoire retiendra qu'il a été le plus ardent et le plus célèbre propagandiste de Vichy, le "Goebbels français", comme l'avaient baptisé les dignitaires nazis.

   Mais comment devient-on Philippe Henriot ? Comment le catholicisme français peut-il parfois nourrir de tels dévoiements, qui conduisent à la trahison même de son pays ?

   L'historien Christian Delporte retrace le parcours de celui qui, au faîte de sa carrière, était devenu bien plus que le chroniqueur incontournable de Radio-Paris, tribun insatiable exhortant chaque jour les Français à la soumission devant l'occupant.

    Dans un livre soigné, qui vient rompre avec les clichés, Christian Delporte retrace le parcours du troisième homme fort de Vichy en s'appuyant sur des archives inédites. Parmi celles-ci, les rapports des RG nuancent considérablement son influence sur ses compatriotes, en particulier auprès des ouvriers et des paysans. Ministre de la Propagande en 1944, Philippe Henriot mena sans répit la "guerre des ondes" contre Radio-Londres, l'antenne française mise à disposition de la Résistance par la BBC, précipitant sa mort sous les balles d'un "commando" ordonné depuis Londres...

Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
Janvier 2018
Nombre de pages
416
Hauteur
24
Largeur
15
Épaisseur
2.7
ISBN
9782081361812