Grand Prix Gobert 2008 de l'Académie Française
Les derniers biographes du cardinal de Richelieu (1585-1642) ont fait litière de l'homme rouge de la littérature romantique autant que du Machiavel politique. Si le ministre est bien connu, l'homme d'Église demeure ignoré.
En puisant dans les archives romaines de l'Archivio Segreto et la Biblioteca Vaticana, Pierre Blet met en relief un Richelieu dévoué à l'Église, non seulement lors de son épiscopat à Luçon mais tout au long de son ministère. La soumission de La Rochelle n'affermit pas seulement la monarchie française, mais est saluée à Rome par le Te Deum du pape Urbain VIII et les salves du château Saint-Ange comme une victoire de l'Église catholique. Puis lorsque Richelieu, décevant le parti dévot, mène l'armée du roi en Italie pour affronter les Habsbourgs, il répond aux vœux de la cour de Rome. Dans l'Empire, sa politique correspond à celle du pape Barberini quand il projette de transférer la couronne impériale au duc de Bavière.
En France, il accomplit les souhaits du pape et du clergé en réprimant les usurpations du Parlement sur la juridiction ecclésiastique. Il rénove l'épiscopat et fait nommer des évêques zélés et instruits en s'inspirant des conseils de saint Vincent de Paul. Le retour des protestants à l'Église constitue jusqu'à son dernier souffle un objectif majeur.
Le nonce Scotti, dont l'auteur a édité la correspondance, écrira à Rome qu'il a remis la bulle du jubilé au cardinal de Richelieu « comme au premier ecclésiastique de France ».
Fiche technique
- Parution
- 2007
- Nombre de pages ou Durée
- 350
- Hauteur
- 24
- Largeur
- 16
- ISBN
- 9782916727073