Préface d'Antoine de Levis-Mirepoix, capitaine général à Clères
PRESENT DU 18 JUIN 2016 - Pierre Saint-Servant :
... Le livre remarquable de Dom Henri publié aux éditions Terramare comporte de très nombreux témoignages d’anciens qui accourent confesser la dette spirituelle immense qu’ils ont contractée auprès de Charlier. Les journées de Maslacq, qu’André Charlier lance dès 1947 pour approfondir la réflexion de ses élèves et tisser un solide réseau d’intelligences autour de l’école, furent très certainement essentielles pour la transmission d’une pensée catholique organique et conservatrice dans les décennies d’après-guerre. Songeons que s’y succédèrent Gustave Thibon, Louis Salleron, Henri Massis, Jean Guitton ou encore le trop méconnu père de Tonquédec. Thibon, encore lui, écrivait à Charlier ces mots inouïs : « Je pense souvent, très souvent à vous comme à l’un des derniers témoins des choses qui demeurent. » Qu’ils résonnent désormais dans notre respectueux silence.
- Un cahier photos en couleurs et noir et blanc hors-texte.
Après avoir été blessé et fait prisonnier en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale, André Charlier se tourna finalement vers l'enseignement. Devenu Directeur de l'Ecole des Roches de Maslacq, transférée ensuite à Clères, sa grande œuvre sera la formation de la jeunesse.
Son ami Paul Claudel voit en Charlier beaucoup plus qu'un éducateur, un maître spirituel : "le maître idéal suivant l'Esprit de Dieu et le cœur chrétien". Et Mgr Henri Brincard résume ainsi cette œuvre de formation de la jeunesse :"un élan de tout l'âme vers la lumière". John Keith, un jeune américain venu étudier pendant quelques mois à Clères, confiait y avoir trouvé "une Ecole simple et non pas prétentieuse", où l'on se "trouve face-à-face avec Dieu". L'instrument de cette belle rencontre avec Dieu était André Charlier lui-même, comme Antoine Levis Mirepoix l'explique dans la préface.
C'est ce témoignage de toute une vie que nous livre cette première biographie d'André Charlier.
Mais cette œuvre exigea d'André Charlier qu'il renonce, après la mort de sa première femme en 1940, à redonner un véritable foyer à ses propres filles, sacrifice douloureux à son cœur de père sur lequel il revient souvent dans le Journal qu'il écrivait à leur intention : "Vous avez eu [à Maslacq] une vie fort agréable en somme, et je pense qu'elle restera pour vous comme un beau souvenir. Pas un vrai foyer sans doute, mais qu'y puis-je ? J'ai dû sacrifier cela à l'Ecole, et ce n'est pas moi qui ai voulu assumer cette charge". Par ces sacrifices librement consentis, André Charlier fut un "témoin de l'Eternel", comme il se définit lui-même. Son ami Gustave Thibon l'avait compris, qui lui écrivait : "je pense souvent, très souvent à vous comme à l'un des derniers témoins des choses qui demeurent".
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2016
- Nombre de pages ou Durée
- 580
- Hauteur
- 20
- Largeur
- 20
- ISBN
- 9782918677413