Préface de Paul De Bois.
C'est le manuscrit retrouvé dans la cellule de Conrad De Meester à sa mort, le 6 décembre 2019, que publie les Editions du Cerf, son éditeur historique.
Il est des livres d'investigation dont les révélations provoquent un avant et un après. Parce qu'ils dévoilent un mensonge établi, en démontant chaque raison secrète, chaque rouage caché, en démasquant les auteurs, les complices et les victimes.
Tel est cet ouvrage, appelé à causer un séisme au sein de l'univers catholique.
Au sommaire :
- Préface - Avertissement de l'éditeur - Introduction : Les lignes courbes.
- Entrée :
- Premier contact avec Marthe
- La maladie et son évolution présentée par Marthe elle-même
- Marthe s'appropriant de nombreux textes d'autrui
- J'ai choisi le Christ Jésus
- Quelques lettres de Marthe et leurs emprunts
- En plein... "Marie-Antoinette de Geuser"
- Deux saintes stigmatisées
- Henri Cuzin et les autres compagnons dans les écrits de Marthe
- La mystérieuse "secrétaire"
- La secrétaire introuvable
- Différentes "écritures-soeurs d'une même personne
- Qui est cette secrétaire" introuvable" sinon Marthe elle-même ?
- Preuves supplémentaires que Marthe écrivait elle-même
- Le Père Finet trompé par Marthe dès la toute première rencontre
- Projetée dans une histoire
- Marthe savait son origine
- La relation troublée avec son "papa"
- Marthe devient "tertiaire" de saint François
- Les Mémoires du père Marie-Bernard
- la plume de Marthe au service u Foyer naissant
- Le "texte fondateur" du Foyer
- Reconstitution
- Le "Rapport médical" inachevé
- Intermezzo
- La "forme" et les "chaussons"
- Activité physique de Marthe "écrivain" et complicité d'autrui (?)
- Les "passions" extatiques de Marthe Robin, vues et annotées par le père Finet
- Les premières "passions" extatiques de Marthe Robin vues et annotées par le père Léon Faure
- Le "Carnet Faure évêché" tardivement découvert
- Comment Marthe s'est "forgé" un itinéraire spirituel... fictif
- En guise d'épilogue. Un vécu pauvre. Annexes
PRESENT, samedi 31 octobre 2020, Guy Rouvrais.
[...] Pour l’instant il n’est pas question d’arrêter le processus qui doit conduire à sa béatification. Reste une question : est-il possible, pendant cinquante ans, de feindre paralysie, cécité, extases mystiques en restant la plupart du temps alité ? Le père De Meester a tenté d’y répondre en ces termes : « Profondément chrétienne […] Marthe devait être consciente (dans quelle mesure ?) de son agir et de sa contradiction avec la sainteté chrétienne. Mais, comme il arrive si souvent, ce qui commence dans de petites choses et par des gestes isolés peut, à la longue, devenir une seconde nature. L’habitude s’impose, l’éloignement s’estompe et les convictions premières sont remplacées par d’autres.
La notoriété de Marthe, de ses “expériences mystiques” et le culte qui a entouré sa personne (même si celle-ci s’en défendait) ont rendu difficile, sinon impossible, un retour à la vérité. »
Jeûne perpétuel, stigmates hebdomadaires, conversations mystiques et dictées divines : quel miracle n'a pas connu Marthe Robin (+1981) ? Tout était faux, cependant, car tout était simulé.
Cette investigation renversante d'un grand expert catholique ne fait pas que dévoiler une fraude. Elle démasque la " bonne foi " qui l'a permise. Un document brûlant.
C'est en odeur de sainteté que meurt Marthe Robin en 1981. La paralysée de la Drôme a passé des décennies à se nourrir seulement de la communion, à connaître des visions surnaturelles, à éprouver les stigmates du Christ et à transmettre ses dialogues avec Dieu. Elle a reçu des milliers de visiteurs et inspiré le mouvement international des Foyers de Charité. Ses disciples voulaient qu'elle soit béatifiée et canonisée. Pensant en faire l'avocat de leur cause, ils confièrent ses archives au carme Conrad De Meester.
Mais le spécialiste de la mystique féminine, va se faire le procureur de Marthe Robin. Le rapport circonstancié qu'il adresse à Rome, dans lequel il démontre et dénonce une fraude systématiquement organisée, est enterré. Au soir de sa vie, il reprend son réquisitoire, entraînant le lecteur dans la reconstitution de son enquête, déroulant une à une les pièces à conviction, enchaînant les découvertes graphologiques, textuelles, chronologiques, factuelles, médicales qui démontrent la construction de l'imposture.
C'est le manuscrit retrouvé dans la cellule de Conrad De Meester à sa mort, le 6 décembre 2019, que publie les Editions du Cerf, son éditeur historique. Afin que, selon son voeu, triomphe l'exigence évangélique de la vérité.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 8 octobre 2020
- Nombre de pages ou Durée
- 416
- Hauteur
- 22
- Largeur
- 14.5
- Épaisseur
- 2.2
- Poids
- 0.530 kg
- ISBN
- 9782204140706