" Au long de l'Iliade et l'Odyssée chatoient la lumière, l'adhésion au monde, la tendresse pour les bêtes, les forêts...
Pour écrire Un été avec Homère, Sylvain Tesson s'est retiré sur une île des Cyclades, au bord de a mer Egée, dans la lumière, l'écume et le vent. "Nous sommes les enfants de notre paysage" écrivait Lawrence Durrel.
Un été avec Homère est à l'origine une série d'émissions diffusées pendant l'été 2017 sur France-Inter. PRIX JAJCQUES AUDIBERTI 2018;
CHOUETTE UN LIVRE - Anne-Laure Blanc, mai 2018 :
"L’Odyssée et l’Iliade ruissellent de photons. Les Grecs ont toujours voué un culte à la lumière. Pour son malheur, Achille devient une ombre. Sortir du soleil constitue le plus funeste destin. On ne plaisante pas avec l’astre. La lumière inonde la vie, réjouit le monde. "
Perché pendant quelques semaines sur quelque rocher solitaire des Cyclades, Sylvain Tesson s’est "posé ", le temps de relire " l’Iliade et l’Odyssée à la lueur d’une ampoule alimentée par un générateur". Une belle manière de se régénérer et de nous inviter à semblable cure de jouvence, dans l’écume et le vent !
En de brefs textes ciselés, illustrés de citations célèbres ou moins connues, il tisse et brode sur cette toile toujours recommencée qui nous raconte notre plus ancienne mémoire : dieux, hommes et héros y vivent, acceptant le sort tissé par les Parques, une chanson à la bouche. Citant les grands hellénistes – Romilly, Veyne, Vernant – mais sans pédanterie, il propose des allers et retours fort pertinents avec notre « siècle XXI », celui de l’abondance, de la démesure et de l’immédiateté.
Une belle invitation aussi à renouer avec le paganisme, qui " consisterait à se tenir devant le spectacle du monde et à l’accueillir sans rien espérer ", un" monde de splendeurs et de dangers ". Parce que, dans " un pétillement de calanque ", " les Grecs nous renseignent sur ce que nous ne sommes pas encore devenus " : c’est là tout le miracle antique, cette " incomparable familiarité " avec ces"vers à la jeunesse immortelle ".
"Au long de l'Iliade et de l'Odyssée chatoient la lumière, l'adhésion au monde, la tendresse pour les bêtes, les forêts -en un mot, la douceur de la vie. N'entendez-vous pas la musique des ressacs en ouvrant ces deux livres ?
Certes le choc des armes la recouvre parfois. Mais elle revient toujours, cette chanson d'amour adressée à notre part de vie sur la terre. Homère est le musicien. Nous vivons dans l'écho de sa symphonie.
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