Julie Grand & Marc Eynaud
Sa vie pour la mienne - Le témoignage de l'otage sauvée par Arnaud Beltrame
Préface de Henri de Beauregrard,
Postface de Jean-Baptiste Golfier.
L'HOMME NOUVEAU Christophe Carichon, avril 2024 :
Cela fait six ans maintenant que le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est « mort pour le service de la Nation ».
C’est en effet le 23 mars 2018 que ce jeune et brillant officier, en poste au groupement de gendarmerie de l’Aude, est tué au combat par un islamiste lors de l’attentat du Super U de Trèbes, près de Carcassonne. Il avait, quelques heures plus tôt, pris d’autorité la place de l’otage retenu par le terroriste. Après les hommages nationaux et les déclarations publiques, et plus tard les baptêmes de promotion, les 500 lieux renommés à son nom, les publications sur sa vie et son acte, il ne manquait que le récit de l’otage pour tenter de compléter ce puzzle tragique et héroïque. Au bout de toutes ces années de silence, Julie Grand, en poste à l’accueil du Super U de Trèbes ce 23 mars, raconte, analyse et décrypte cette journée qui a bouleversé sa vie. Avant de travailler comme agent d’accueil, Julie, ingénieur en qualité-sécuritéenvironnement, titulaire d’un DESS et d’une maîtrise en biologie cellulaire végétale, a conseillé de grandes entreprises dans le domaine de l’environnement puis dans la santé et la protection des personnels, jusqu’à la naissance de sa fille, à partir de laquelle elle a voulu trouver un travail simplement alimentaire pour dégager du temps pour son enfant.
L’attentat de Trèbes confronte cette femme ordinaire à une situation extraordinaire qui la brise psychologiquement et physiquement. Julie a des mots très durs contre l’indécence des journalistes, qu’elle appelle les « rubricards », que rien n’arrête et surtout pas la peine et la détresse des victimes. Elle fustige aussi les psys qui s’étonnent qu’elle « ne veuille pas aller mieux » plusieurs mois après l’attentat, et la bassesse d’avocats quémandant sa cause pour se faire valoir, tandis que la bureaucratie inhumaine du Fonds de Garantie d’aide aux victimes la laisse tomber, le temps révolu. Malgré toutes ces difficultés et l’explosion de sa vie familiale, Julie s’accroche pour elle, sa fille et le souvenir d’Arnaud.
À la fin de son récit, elle nous livre un beau message d’espoir : celui de « l’éveil à une nouvelle vie », sa rencontre avec Dieu et sa conversion au catholicisme auprès des chanoines de l’abbaye de Lagrasse, là même où Arnaud et Marielle Beltrame se préparaient au mariage religieux, et l’amour retrouvé. Un livre poignant et plein d’espérance.
MAGAZINE ZELIE, février 2024 :
Alors que le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne se déroule jusqu’au 23 février, Julie Grand, l’otage sauvée par le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame offre son témoignage. Ce livre bouleversant narre le parcours de celle qui avait presque 40 ans le 23 mars 2018, jour où, hôtesse d’accueil au Super U de Trèbes, un terroriste islamiste la retient en otage. Cinq gendarmes mettent en joue le terroriste, avant qu’Arnaud Beltrame survienne en disant : « Vos gueules, reculez ! Je prends ». Et : « Relâche la petite dame, elle n’y est pour rien. Je représente l’État, prends-moi à sa place ». Il espère sans doute désarmer l’assassin, mais on connaît la suite : il meurt dans la nuit de la suite de ses blessures.
Ce livre raconte la descente aux enfers de Julie - stress post-traumatique, dépression, lourdeurs administratives, violences conjugales, pauvreté -, mais aussi sa remontée, notamment grâce à la foi catholique qu’elle a découverte avec un chanoine de l’abbaye de Lagrasse, ami d’Arnaud Beltrame. « Ma révolte contre les événements est ancrée, mes nombreux "pourquoi" restent désespérément sans réponse, écrit Julie. Seul le geste d’Arnaud Beltrame est limpide. » Poignant.
FAMILLE CHRETIENNE, janvier 2024 : Julie, ex-otage à Trèbes : « Arnaud Beltrame m’a conduite à Dieu » J
Julie Grand n’a pas parlé publiquement depuis sa prise d’otage par un terroriste islamiste en mars 2018, quand Arnaud Beltrame a pris sa place. La caissière du Super U de Trèbes s’est longuement confiée à FC, chez elle, quelques jours avant l’ouverture du procès.
LE FIGARO, Ghislain de Montalembert, janvier 2024 : «Prends-moi à sa place» :
Dans un livre poignant, cette jeune maman, ingénieure de formation, raconte les minutes tragiques qui ont bouleversé sa vie, le geste héroïque d'Arnaud Beltrame, sa reconstruction personnelle difficile après le drame, mais aussi sa conversion à la foi catholique alors que, cheminant sur les pas de l'homme qui lui avait sauvé la vie, elle a retrouvé l'espoir à l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, chère à Arnaud Beltrame. Elle y a été baptisée en avril 2023, le jour de Pâques, et s'y est mariée religieusement quelques mois plus tard...
ALETEIA, janvier 2024 :
Sauvée par Arnaud Beltrame lors de l'attentat de Trèbes en 2018, Julie Grand s'est exprimée pour la première fois sur ce drame qui a marqué sa vie. Auteur du livre à paraître "Sa vie pour la mienne" (Artège), elle évoque également son parcours de conversion à la foi catholique. Cinq ans après le drame, le souvenir d’Arnaud Beltrame demeure indélébile dans l’esprit de Julie*. Cette quadragénaire était caissière du Super U de Trèbes lorsque Redouane Lakdim, 25 ans, s’est introduit dans le supermarché et l’a prise en otage après avoir tué d’abord Christian, le boucher, puis Hervé, un client, chacun d’une balle dans la tête. La suite, tragique, tout le monde la connaît : après s’être proposé en otage à la place de Julie, Arnaud Beltrame, 44 ans, perd la vie....
MEDIA PRESSE INFOS, Janvier 2024 :
Julie Grand travaillait comme agent d’accueil au Super U de Trèbes lorsqu’elle fut prise en otage par un terroriste islamiste le 23 mars 2018. Arrivé sur place, Arnaud Beltrame, colonel de gendarmerie, proposa de prendre la place de Julie. L’échange d’otage couta la vie d’Arnaud Beltrame.
Dans la poignée de secondes qui a bouleversé la vie de Julie Grand se croisent le pire et le meilleur de notre humanité, la haine brute et le don gratuit, la mort attendue et la vie sauvée. Le livre que signe Julie Grand est un condensé d’émotions et de réflexions. C’est aussi le récit d’un cheminement.
Ce livre est également un cri de colère : celui d’une femme qui a subi le voyeurisme, l’indélicatesse et la bêtise des journalistes ; celui d’une femme révoltée par une justice froide comme un formulaire d’indemnisation, incapable d’offrir à ceux qu’elle n’a pas su protéger autre chose qu’une médaille de victime.
Une vie bouleversée
Elle a voulu raconter en détail ce qu’elle a vécu après l’attentat et ses atroces conséquences pour elle et pour sa famille. Elle décrit le parcours du combattant des victimes, écrasées par l’épreuve et enfoncées par une administration implacable et inhumaine. Elle a voulu conclure par une note d’espérance : elle qui était athée “pure et dure” au moment des faits, cette épreuve lui a permis de trouver la Foi.
Julie Grand avait 40 ans au moment de la prise d’otage. Ce 23 mars 2018, Radouane Ladkim commence par tuer deux hommes sur le parking des Aigles de la Cité connu pour être un lieu de rencontres pour homosexuels. Quelques minutes plus tard, il tire sur un escadron de CRS rentrant de son footing matinal et blesse deux hommes. Il se dirige ensuite vers le Super U où travaille Jullie. Il entre, tire, et crie “Allahu Akbar“. Il tue deux personnes. C’est la panique. Julie cherche à se cacher mais il la repère et en fait son otage. Cinq gendarmes armés tentent une intervention. Le terroriste pointe son arme à feu sur le crâne de Julie et place son grand couteau contre les côtes de la jeune femme. La situation est tendue. C’est à ce moment qu’intervient Arnaud Beltrame. Il crie au terroriste de relâcher “la petite dame”. “Je représente l’Etat, prends-moi à sa place”, répète-t-il à plusieurs reprises tout en avançant. Le jeune terroriste accepte l’échange. Julie peut sortir. Elle retrouve ses collègues, fait sa déposition, passe par la cellule médico-psychologique qui établit un premier certificat médical après avoir constaté un choc post-traumatique “majeur”. Elle reçoit une carte d’identité de victime. Puis peut retrouver son compagnon et sa fille. Avant de se coucher, elle apprend aux informations qu’Arnaud Beltrame a été blessé. Le lendemain matin, la télévision annonce qu’il est décédé.
Indécent harcèlement des journalistes
L’intrusion indécente de la presse commence avant la cérémonie d’hommage au colonel Beltrame. Elle les décrit comme “une nuée de sauterelles” se ruant dans sa vie. Ils font irruption dans son intimité, dans son village, devant sa porte mais aussi par téléphone, par courrier, par message déposé à la Mairie, avec interrogatoire des commerçants du village. Julie supporte mal ce harcèlement médiatique. Des titres de presse font état de “confidences” qu’elle aurait livrées, alors qu’elle n’a parlé à personne.
Les trois premiers mois, Julie doit mener un marathon fou et enchaîner les rendez-vous pour trouver un psychiatre, un avocat, un psychologue, rencontrer les différents services de l’Etat, le Fonds de garantie, passer la première expertise médico-légale, etc. Les déconvenues et les déceptions vont vite s’accumuler.
Le temps de la conversion
Son couple éclate. Elle doit trouver un nouveau logement, se battre pour la garde de sa fille. Le moral est au plus bas. Elle ouvre enfin les lettres reçues en soutien. Parmi elles, un courrier d’un chanoine de l’abbaye de Lagrasse. Elle s’y rend en voiture avec sa fille. C’est le début de l’éveil à une autre vie. Les signes se multiplient. Elle reçoit de l’institutrice de sa fille une médaille miraculeuse de la rue du Bac. Julie commence à se renseigner, à s’informer, en apprend davantage sur le christianisme et la multiplication des attaques que subit l’Eglise catholique depuis des siècles.
Cette grille de lecture vient bousculer son a priori négatif des “cathos”. Elle se sent mieux depuis qu’elle porte cette médaille en fer-blanc représentant la Sainte Vierge écrasant le serpent. Elle écrit à la veuve du colonel Beltrame. Les deux femmes se rencontrent, se comprennent. Julie commence à assister à la Messe, fait la connaissance d’une communauté bienveillante de fidèles et de prêtres. Elle prie Dieu, dépose tout à ses pieds, ses malheurs, ses peines, ses incompréhensions. C’est le début de la remontée. En avril 2023, le jour de Pâques, Julie a été baptisée.
Julie Grand avait décidé de garder le silence, jusqu'à aujourd'hui. Fuyant la presse et les médias, elle ne s'est encore jamais exprimée sur ce qu'elle a vécu lorsque, le 23 mars 2018, le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame a pris sa place en tant qu'otage. Elle est en vie aujourd'hui. Mais le poids des souffrances psychologiques, l'explosion de sa vie familiale, et l'inhumain parcours d'indemnisation des victimes du terrorisme, ont été le prix à payer depuis ce jour.
Récemment, le ciel s'est dégagé au-dessus d'elle. Des rencontres l'ont conduite à retrouver de la force et à expérimenter une nouvelle existence.
Avec cet ouvrage, Julie Grand nous offre un témoignage brut, vrai, chargé d'émotions. Elle ne craint pas d'évoquer ses combats. Un parcours atypique et brutal, dans lequel Arnaud Beltrame demeure un incontournable fil rouge. Julie Grand est ingénieure, mariée et mère d'un enfant. Julie travaillait comme agent d'accueil au Super U de Trèbes lorsqu'elle a croisé la route du terrorisme islamiste. Elle vit dans le sud de la France.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2024
- Nombre de pages
- 180
- Hauteur
- 21.5
- Largeur
- 13.5
- Épaisseur
- 1.3
- Poids
- 0.222 kg
- ISBN
- 9791033615224