Nicolas Diat
Trois jours et trois nuits
Le grand voyage des écrivains à l'abbaye de Lagrasse
Préface de Nicolas Diat,
Postface du père Lefébure du Bus,
Avec : Pascal Bruckner, Sylvain Tesson, Camille Pascal, Jean-René Van der Plaetsen, Frédéric Beigbeder, Jean-Paul Enthoven, Jean-Marie Rouart de l’Académie française, Franz-Olivier Giesbert, Sébastien Lapaque, Thibault de Montaigu, Louis-Henri de la Rochefoucauld, Boualem Sansal, Simon Liberati, Xavier Darcos de l’Académie française.
PRESENT, Anne Le Pape, novembre 2021 :
Au printemps dernier, une quinzaine d’écrivains sont allés passer trois jours dans l’abbaye de Lagrasse. Ils en ont tiré un livre Trois jours et trois nuits, en librairie le 25 novembre. Citons, parmi les extraits publiés sur le site du Figaro le 19 novembre, Boualem Sansal, athée et qui le regrette. « Je crois depuis toujours et aujourd’hui plus qu’hier que la religion n’a pas pour mission de policer les sociétés, encore moins d’assurer le service après-vente des politiques gouvernementales, mais d’apaiser le cœur des hommes terrorisés par la vie et angoissés par la mort, et de les aider par la prière et le rituel à trouver le chemin du bonheur. […] Vatican II a répandu le wokisme et la cancel culture dans le monde occidental, et par contrecoup la culture de la victimisation et de la vengeance dans le monde oriental a fait le reste : les hommes indemnes sont partis chercher ailleurs les lumières… »
LE FIGARO novembre 2021 : L'incroyable pèlerinage de 14 écrivains touchés par la grâce
C'est une initiative inédite : au printemps dernier, une quinzaine d'écrivains sont allés passer trois jours et trois nuits dans l'abbaye de Lagrasse, où vivent une quarantaine de chanoines. De ce séjour, ils en ont tiré un livre magnifique, dont nous publions plusieurs extraits. Que l'on soit croyant ou non, arriver à Lagrasse pour quelques jours, partager la vie des frères, c'est subir une immersion instantanée dans une société aux antipodes de la nôtre : le silence en lieu et place du bruit, la frugalité plutôt que l'abondance, la coupure plutôt que la connexion. Logé dans une cellule sobre mais vaste, la chambre de l'évêque, qui donne sur un jardin splendide, on s'endort le soir, fenêtres grandes ouvertes, au chant des crapauds et du rossignol, on se réveille avant 6 heures sur le pas menu des chanoines qui se rendent à matines.
Des hommes choisissent de s'isoler en pleine nature dans un cadre d'une beauté époustouflante et de vivre selon la règle de saint Augustin. Qu'est-ce qui en eux peut nous séduire ou du moins nous ébranler alors même qu'ils ont préféré le retrait et la chasteté ? Ils ont décidé de mourir à ce qui n'est pas essentiel, nous vivons pour ce qu'ils jugent frivole. Pour notre univers prosaïque, ce choix de la réclusion reste un mystère…
" Les écrivains ont aimé Lagrasse. Là-bas, ils ont trouvé des amis, des conseillers, des guides, des hommes simples surtout. Personne n'était là pour convaincre l'autre. Mais le pari n'était pas gagné d'avance ", écrit Nicolas Diat dans sa préface.
Que s'est-il passé dans cette abbaye des Corbières, entre Carcassonne et Narbonne ? A l'ombre de bâtiments immenses dont la fondation remonte au VIIIe siècle, quarante-deux jeunes chanoines mènent une vie de prière placée sous l'égide de la Règle de saint Augustin. Pendant trois jours et trois nuits, quinze écrivains les ont rejoints pour partager leur quotidien. Office, étude, travail manuel, promenade, repas, ils ont eu le privilège d'être sans cesse avec eux.
Voici les beaux récits de ces expériences inoubliables, pleines de péripéties et de surprises...
- " Les frères étaient bons avec moi. Ils venaient me parler. On s'asseyait dans les fauteuils et ils m'apprenaient des choses sur la pensée augustinienne que j'avais attendu quarante-neuf ans pour découvrir car - faisons des confessions - j'avais peu lu Augustin. En outre, longtemps je m'étais promené du côté de la Mongolie extérieure où l'on disait autrement ces choses-là (et par surcroît, dans une langue impossible). " Sylvain Tesson "
- Après avoir passé trois jours et trois nuits à Notre-Dame de Lagrasse où j'ai vécu, prié, mangé ou lavé la vaisselle avec les chanoines, je ne pouvais m'empêcher, au moment de partir, de faire le parallèle, aussi scabreux fût-il, entre eux et leur saint dont les écrits sont d'actualité comme jamais. Depuis son évêché d'Hippone, actuelle Annaba, au nord-est de l'Algérie, Augustin a vécu avec sérénité la chute de l'Empire romain en proie aux invasions barbares, symbolisée par le premier sac de Rome, oeuvre des Wisigoths en 410, avant ceux des Ostrogoths et des Vandales. " Franz-Olivier Giesbert "
Je descends aux vêpres en pantalon et polo Lacoste blanc, par solidarité avec le look virginal des brothers. A ma connaissance, le dress code blanc est le seul et unique point commun entre Sainte-Marie de Lagrasse et le Nikki Beach de Saint-Tropez. Le chantre qui joue de l'orgue ressemble au Christ voilé de San Martino à Naples. Il a les yeux verts et interprète Bach comme Jimi Hendrix brûlait sa guitare électrique. " Frédéric Beigbeder
- Les auteurs de ce livre reversent leurs droits aux chanoines de Lagrasse pour la restauration de leur abbaye.
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2021
- Nombre de pages
- 360
- Hauteur
- 21.5
- Largeur
- 13.5
- Épaisseur
- 3
- Poids
- 0.436 kg
- ISBN
- 9782260055235