Jean Rouvière de présenter ce livre dans sa chronique de l'économie réelle dans Présent (27 10 2010):
« Joseph Pearce, qui enseigne à l'Ave Maria University en Floride, publie un essai qui prolonge et actualise celui de Schumacher. Lui aussi oppose"l'idolâtrie du gigantisme à la beauté de ce qui est petit" et estime que les structures, qu'elles soient économiques, politiques ou sociales,"ne répondent pas aux besoins et aspirations des hommes" lorsqu'elles deviennent trop grandes et impersonnelles. ».
Avec pertinence, Jean Rouvière remarque que « La note catholique de l'ouvrage de Joseph Pearce n'est pas seulement dans les références à la doctrine sociale de l'Eglise (il cite à plusieurs reprises les enseignements de Pie XI, Pie XII et Jean-Paul II), mais aussi dans sa vision de l'économie moderne. A juste titre, il définit la vie économique moderne comme fondamentalement "athée", c'est-à-dire sans aucune référence à Dieu, au monde surnaturel, à la loi divine, et il la décrit comme étroitement limitée dans un "matérialisme acharné" ».
Jean Rouvière estime également que « Joseph Pearce a une formule heureuse pour résumer la situation des économies dites"développées" : "Dépenser ce que l'on n'a pas gagné". Qu'il s'agisse des états, des entreprises ou des particuliers, tous, ou presque, vivent à crédit. "De nombreux consommateurs, leurrés par la facilité d'accès au crédit, dépensent déjà ce qu'ils n'ont pas gagné dans le sens où ils vivent sur de l'argent emprunté", mais par la mondialisation des marchés et le développement des importations, même sans emprunter d'argent, on en arrive à vivre sur ce que Pearce appelle "du temps emprunté" ».
S'il se dit moins convaincu par ce qu'il appelle les « partis pris écologiques de Pearce », soulignant notamment la récupération par le marché de l'agriculture biologique, mais oubliant au passage de souligner que ce livre date de 2006 et que ces présupposés écologiques sont aussi ceux du Pape, Jean Rouvière estime que « Pearce, en somme, en appelle à une révolution intellectuelle et morale. »
En 1973, l'économiste Ernst Friedrich Schumacher publiait Small is beautiful, un essai qui allait devenir non seulement un livre à succès, traduit dans une centaine de langues, mais un véritable slogan. Associant sagesse ancienne et économie moderne, vérités spirituelles et faits concrets, Schumacher offrait une vision rénovée de l'économie.
Remettant en cause l'idolâtrie du gigantisme et du globalisme, il préconisait de nouveaux modes de production à la mesure de l'homme.
Avec Small is toujours beautiful, Joseph Pearce propose une approche renouvelée des idées de Schumacher, qu'il confronte aux problèmes actuels, notamment ceux posés par la mondialisation et le saccage de l'environnement.
S'appuyant sur des exemples concrets, Pearce réactualise brillamment la pensée de Schumacher et démontre la pertinence pour le XXIe siècle d'"une économie à l'échelle de la famille".
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2010
- Nombre de pages ou Durée
- 380
- Hauteur
- 22
- Largeur
- 13.5
- ISBN
- 9782915988321