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Georges Bernanos - Encyclique aux Français - Le testament politique de Bernanos
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  • Georges Bernanos - Encyclique aux Français - Le testament politique de Bernanos

Georges Bernanos

Encyclique aux Français - Le testament politique de Bernanos

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Préface de l'abbé Claude Barthe.

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Au sommaire :

  • Avertissement - Préface
  • Encyclique aux Français
  • Pour aller plus lui...
  • Annexe 1  Bernanos face au Ralliement
  • Annexe 2 Le Ralliement dans La Grande Peur des bien-pensants 
  • Annexe 3 Encyclique de Léon XIII : AU milieu des sollicitudes ; Notre consolation.

RENAISSANCE CATHOLIQUE, Jean-Pierre Maugendre, nov. 2024 : lire l'article en entier

   Lire aujourd’hui Bernanos c’est quitter le confort douillet des salon feutrés, des assemblées assoupies et des synodes consensuels pour prendre le risque du grand air, de la bourrasque et de la tempête. Dans cette « encyclique », texte inachevé composé en avril-mai 1948, l’auteur de La grande peur des bien-pensants renoue avec sa verve de polémiste et son intransigeance de « pèlerin de l’absolu » (Léon Bloy) écœuré par le spectacle que lui offre la France libérée dont il a de nouveau foulé le sol, après la guerre, à la suite de son exil brésilien. L’ire de notre auteur s’exerce principalement à l’encontre de deux cibles : les démocrates -chrétiens du MRP et le « pharisien Mauriac » d’une part, la politique de Ralliement à la République imposée aux catholiques de France par le pape Léon XIII à partir de 1890 d’autre part. Bernanos dénonce dans le Ralliement l’utopie qui consiste à croire que la République, dans sa version française post-révolutionnaire, est un système politique en soi neutre par rapport aux grands principes de légitimité d’une autorité politique comme le furent en leurs temps la République de Venise ou celle de Raguse. Il fustige l’utopie qui consiste à croire que « les braves gens (…) vont s’infiltrer à travers la République pour en devenir les maîtres, que le régime sera plus facile à croquer du dedans »....

L'HOMME NOUVEAU, août 2024 :

   Testament politique de Georges Bernanos, Encyclique aux Français est un texte méconnu de ce grand auteur chrétien, d’une portée pourtant très actuelle comme le fait ressortir la préface de l’abbé Claude Barthe.

 « Ce qui s’est prodigieusement affaibli dans l’Église depuis deux cents ans, c’est la vertu de Force. Sans la vertu de Force, la charité elle-même se dégrade et s’avilit. » Les pages de Georges Bernanos ici publiées sont, à la lettre, testamentaires. Il les a rédigées en avril et mai 1948 sur deux cahiers, en y portant le titre : Encycliques.

   Les éditeurs ont pris le parti de titrer Encyclique aux Français. Il est probable, en effet, que ce texte était une suite de la Lettre aux Anglais, tout aussi puissante, rédigée en 1940-1941, et qu’il annonçait une troisième encyclique destinée aux Allemands.

   Georges Bernanos écrit ce testament politique alors qu’il vient à peine d’achever les dialogues d’un film inspiré par La Dernière à l’échafaud, de Gertrud von Le Fort, que lui a demandés le père Bruckberger, Dialogues des carmélites, qui représentent véritablement son testament spirituel. Rentré du Brésil en juin 1945, il est bien vite tombé dans un grand sentiment de solitude, de vide. Il est profondément déçu par la France telle qu’il la retrouve, médiocre, ravagée par le mensonge et les idéologies, y compris chez les catholiques dont la foi « est aussi dépréciée que le franc », écrit-il à une amie.

   Il fait alors paraître en France son dernier roman, le plus sombre, écrit et publié au Brésil, Monsieur Ouine (qu’il appela d’abord La Paroisse morte). Ses articles, toujours furieux, radicaux, bloyens, provoquent des ripostes d’autant plus vives qu’on estimait stupidement qu’avec Les Grands Cimetières sous la lune, le vieux royaliste avait en 1936 viré sa cuti. Des échanges violents ont lieu, notamment avec Temps présent, de Stanislas Fumet.

   On l’accuse de « taper au petit bonheur », de décrier une démocratie sauvée par des héros (combien étaient-ils de courageux dans la Résistance, demande-t-il ? Une poignée, et maintenant tout le monde a résisté: quelle « blague », quel « bluff» !) Il multiplie les conférences, en France, dans les pays francophones, au Maghreb. En 1946, il publie La France contre les robots, livre écrit au Brésil en 1944, où il vaticine contre le machinisme et les techniciens d’un monde qui s’américanise. Et puis il y a cette bouleversante conférence donnée à Tunis, en 1947 : « Nos amis les saints ».

Un testament prophétique

   C’est alors qu’il commence l’Encyclique aux Français, qu’il n’achèvera pas. Sous prétexte de conférences, la famille Bernanos a quitté la France et pérégrine en Tunisie, pour se fixer à la fin à Gabès. Georges Bernanos a 60 ans. Il souffre d’un cancer, non encore diagnostiqué, qui déjà ronge son foie. C’est sur son lit de malade qu’il rédige cette dernière épître. En mai, son mal va empirer et il sera transporté en France, où il mourra, le 5 juillet 1948, à l’hôpital américain de Neuilly.

   Telles quelles, ces pages inachevées pourraient paraître une charge prophétique dont une part de l’intérêt serait dans la démesure stylistique. Il n’en est rien. Aussi paradoxal que cela puisse sembler, Bernanos y donne une analyse nuancée de ce qui restait de chrétienté à la fin du XIXe siècle, lorsque se produisit la déflagration de l’encyclique de Léon XIII sur le Ralliement, non en sociologue ni en historien universitaire, mais en journaliste, au sens noble que ce terme avait, dans la ligne des Veuillot, des Laurentie.

   L'encyclique aux Français est le dernier texte écrit par Georges Bernanos avant de mourir, et est restée pour cette raison inachevée. Il s'y adresse aux Français en dressant un regard percutant sur les hommes d'Eglise et en constatant que ce qui a manqué à l'Eglise de France " depuis deux cents ans, c'est la vertu de force ". Sans concession, il renoue avec sa Grande-Peur des bien-pensants, dressant le constat de l'échec durable de la politique de Ralliement imposée par le pape Léon XIII, qui a créé " une sorte de remous moral beaucoup plus profond que celui de la Russie en 1917 ou de la France de Vichy en 1940.
 

   " Georges Bernanos, 1888-1948,  écrit ce testament politique alors qu'il vient à peine d'achever les dialogues d'un film inspiré par La dernière à l'échafaud, de Gertrud von Le Fort, que lui a demandés le Père Bruckberger, Dialogues des carmélites, qui représentent véritablement son testament spirituel.

Georges Bernanos

398
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Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
2024
Nombre de pages
99
Hauteur
17
Largeur
11
Épaisseur
0.8
Poids
0.085
ISBN
9791097507473

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