Le fonds Marianne et les charognards de Samuel Paty

MEDIAS PRESSE INFO, juillet 2024 :

   François Belliot est un enseignant, écrivain et essayiste, spécialiste des manipulations et mensonges d’Etat. Auteur engagé, il a écrit de nombreux textes sur le 11 Septembre, le Rwanda, la guerre en Syrie, etc. Son nouvel ouvrage Le fonds Marianne et les charognards de Samuel Paty commence par raconter l’histoire du fonds Marianne, jusqu’à l’éclatement du scandale, en la replaçant dans le contexte plus large de la lutte engagée par les autorités républicaines depuis 2014 contre le radicalisme djihadiste et la propagande djihadiste en ligne.

   L’auteur résume ensuite, pour que le lecteur dispose de tous les éléments de compréhension, l’affaire Samuel Paty, depuis le mois précédent l’assassinat du professeur d’histoire-géographie le 16 octobre 2020, aux plus récentes évolutions judiciaires en 2023. Focus sur Conspiracy Watch de Rudy Reichstadt Le livre passe ensuite au crible les 18 structures lauréates du fonds Marianne : leur histoire, leurs activités ordinaires, la façon dont elles ont été sélectionnées, de façon à faire apparaître tout un ensemble de points communs frappants. Cela fait, François Belliot pointe la loupe sur deux de ces structures dont les dirigeants ont été auditionnés par la commission d’enquête, et qui sont d’excellents révélateurs de la dérive politique dont le fonds Marianne est le symbole : l’USEPPM de Mohamed Sifaoui, et Conspiracy Watch de Rudy Reichstadt. Parlons du soutien de la France aux djihadistes d’Idlib Il montre ensuite que l’assassinat de Samuel Paty et le scandale du fonds Marianne doivent être replacés dans un contexte géopolitique, qui est celui de du soutien de la France, ininterrompu jusqu’à ce jour, aux djihadistes de la province d’Idlib, où réside encore l’inspirateur de l’assassin de Samuel Paty. L’ouvrage s’intéresse ensuite à une initiative développée à peu près au moment du lancement du fonds Marianne, le prix Samuel Paty destiné aux collégiens et aux lycéens, qui constitue aux yeux de François Belliot une ultime et sinistre démarche de récupération du drame.

   Enfin, François Belliot rapporte, en guise de conclusion, deux événements de l’année 2023 qui se sont produits alors qu’il mettait la dernière main à cet ouvrage et qui renforcent la cohérence de son analyse : l’assassinat du professeur de français Dominique Bernard à Arras le 13 octobre, et l’éclatement du conflit meurtrier entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza le 7 octobre.

EGALITE RECONCILIATION, juin 2024

   Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, était assassiné par décapitation non loin de son établissement par un Russe d’origine tchétchène bénéficiant du statut de réfugié. Ce crime ayant été perpétré à la suite de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, associées à des insultes et des menaces à son encontre pour avoir montré en classe deux des trop célèbres caricatures de Mahomet publiées en 2015 par Charlie Hebdo, Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la citoyenneté, crée le Fonds Marianne, doté de 2,5 millions d’euros, à destination des associations promouvant les « valeurs de la République ».

   Le choix des associations bénéficiaires, les montants alloués, leur utilisation par les dites associations – rémunérations indues, locations de bureaux, détournement de l’objectif initial, maigre production en regard de la subvention – vont conduire à plusieurs enquêtes journalistiques, à un audit de l’Inspection générale de l’administration publique, à un rapport de la commission des finances du Sénat et finalement à une information judiciaire pour détournement de fonds, abus de confiance et prise illégale d’intérêts. Mais au-delà des conclusions officielles entérinant toute sorte de malversations, le travail de François Belliot met en lumière l’autre détournement, celui qui n’est jamais dit mais qui n’a jamais été aussi prégnant. Détournement qui, de la lutte contre le séparatisme et le « terrorisme islamiste » – alors même que la France soutient les combattants djihadistes en Syrie –, passe par celle contre les « discours haineux » sur les réseaux sociaux, pour arriver à la lutte contre l’antisémitisme et les « complotistes ». C’est-à-dire envers « toutes sortes de lanceurs d’alerte dans de multiples domaines (finance, santé, éducation, police, politique étrangère), qui s’efforcent dans des conditions spartiates de faire connaître au grand public des scandales dont les élites républicaines sont les premières responsables ».