Libération, piège à c... ? Après La Fin d’un monde, Patrick Buisson poursuit son œuvre de déconstruction de la modernité et montre en quoi les peuples ont été trahis par les élites au nom d’une illusoire libération des mœurs.
Acclamée par certains, déplorée par d’autres, la libération des mœurs a définitivement engendré une nouvelle société. Dans un important essai, Décadanse, Patrick Buisson retrace les étapes de cette évolution fondamentale et signe un panorama complet de l’environnement dans lequel nous vivons désormais en s’appuyant sur la culture ambiante, cinéma, presse et littérature.
LE FIGARO VOX, Alexandre Devecchio, avril 2023 : Patrick Buisson: «La société occidentale se suicide en dansant».
EXCLUSIF - Après La Fin d'un monde, l'intellectuel réactionnaire poursuit son exploration critique de la modernité occidentale. Dans Décadanse, il s'attaque à la libération des mœurs des années 1970. Celle-ci, par la remise en cause de siècles de morale chrétienne a abouti, selon lui, au triomphe d'une société individualiste et marchande. Le Figaro Magazine publie en exclusivité de larges extraits de cette œuvre aussi puissante que dérangeante. L'effort théorique du féminisme radical pour faire apparaître toutes les femmes comme partie prenante d'une seule et même classe universellement exploitée dans le cadre de la famille patriarcale se heurte, néanmoins, à l'infinie diversité des situations et à la difficulté de discerner entre exploitation et domination.
De façon presque unanime, la tradition socialiste, à l'image d'un Paul Lafargue, s'était toujours attachée à réfuter l'idée d'une exploitation des bourgeoises par leur mari. Oisive et « parasite », selon le qualificatif d'Engels, la femme bourgeoise était considérée comme une sorte de « prostituée » d'un genre spécial dont la particularité était de partager une vie de couple où l'exploité n'était plus la femme mais son conjoint. Se démarquant de l'analyse marxiste, les premières militantes féministes, toutes issues de la bourgeoisie et même parfois de la grande…
BELGICATHO, avril 2023 : "Décadanse, libération, piège à c... ?" : quand Patrick Buisson se fait l'intransigeant défenseur des moeurs de la société traditionnelle.
Ce fut un temps déraisonnable : Serge Gainsbourg inventait la «décadanse», Tony Duvert réclamait la majorité sexuelle pour les enfants de six ans et Ménie Grégoire s’obstinait à vouloir faire des ménagères des machines à produire des orgasmes en rafales. Longtemps pourtant, la révolution sexuelle des années soixante-dix a été présentée comme le temps des merveilles.
Un nouveau marché a triomphé: celui du corps. Une nouvelle religion s’impose : l’hédonisme, soit le culte de l’ego qui impose une nouvelle échelle de valeurs, de nouveaux comportements, et remet en cause rien moins que des siècles de morale chrétienne puis laïque.
La crise de la reproduction de la vie s’accompagne d’une crise de la reproduction des grands systèmes qui lui donnaient un sens.
Et si les grandes lois soi-disant émancipatrices n’avaient été qu’un marché de dupes marquant à la fois l’abolition du patriarcat et le triomphe de la phallocratie ?
La révolte individualiste au nom de l’hédonisme aboutit à un monde délié, où les liaisons protectrices n’existent plus, où la prise en charge de la société par l’État va de pair avec la marchandisation des solidarités naturelles.
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