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Jean-Philippe  Trottier - Les illusions dangereuses
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  • Jean-Philippe  Trottier - Les illusions dangereuses

Jean-Philippe Trottier

Les illusions dangereuses

Comment les idéologies nouvelles asservissent l'homme

17,90 €
TTC

Préface de Rémi Brague.

Un livre salvateur, indispensable pour tout esprit libre.

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LE NOUVEAU PRESENT, Claude Ribet, juillet 2023 :

   Jean Phillipe Trottier, est un véritable couteau suisse Acadien : diplômé de philosophie à la sorbonne, journaliste, traducteur, animateur radio, ce spécialiste en musique classique est aussi et avant tout catholique, ceci expliquant peut-être cela, ce constat cinglant : en cette fin d’ère scientiste et maçonnique, l’homme blanc occidental ressemble en sa grande masse à une boussole ayant perdu le Nord, une belle horloge cassée qui aura imprimé son Temps sur le monde.

   Athéisme, communisme, féminisme, écologisme, wokisme, repentance coloniale, immigration massive, toujours ces sempiternelles ingrédients pour la même histoire, toujours le même film qui sont tout autant de syndromes profonds de cette mort de Dieu. Dans un style clair, limpide où se côtoient des penseurs de tradition catholique tels Gustave Thibon ou Simone Weil, en 237 pages nous est proposé un tour d’horizon synthétique des causes profondes de ce déclin spirituel qui finit inexorablement en idolâtrie, notion centrale qui permet de saisir la profondeur de cette aberration contemporaine que l’on appelle le monde moderne. La perte de transcendance qui harmonisait l’homme au cosmos de manière substantiellement holistique, a vu son premier hiatus arrivé par la Renaissance (lisez Alain Pascal pour plus de détails). Remplacer Dieu par l’homme et vous aurez un fétichisme de la Chose généralisée, ramenant l’homme à lui-même dans un narcissisme égotique. Ce déicide, réelle boite de Pandore permettra au paganisme, au progrès technique inéluctable de trouver leur apogée dans le positivisme (le transhumanisme étant peu ou prou l’un des derniers avatars dans cette quête de remplacement de dieu par l’homme augmentée). De manière pyramidale, l’ensemble de la société médiévale était tout organisée autour de Dieu, dans sa constitution politique (le roi) dans sa structuration anthropologique (clergé, paysannerie…) bref un organisme complet. Notre auteur s’attarde plus spécifiquement sur deux prodromes significatifs (communisme et féminisme) qui reflètent à eux-seuls cette adoration dévoyée qui affecteront les bases saines de toute vie en société. Chesterton dans son propos archi-rebattu mais terriblement juste : « le monde est plein de valeurs chrétiennes devenues folles », offre certainement la clef de lecture qui permet de saisir pourquoi et comment, sur un terreau aussi fertile et riche, toutes ces contrefaçons idéologiques ont pu prospérer immanquablement et ravager la psyché chrétienne.

   Notre philosophe québécois ne cède au pessimisme, bien au contraire. Le premier déclic, la première étincelle est d’abord la prise de conscience de cet état des lieux, de ce qu’il nous reste à nous occidentaux, au terme de cette entreprise de dévastation et qui a fait notre force mais aussi notre admiration : l’esprit critique. L’espérance d’un changement est d’abord individuel, et puis surtout n’hésitez pas aussi à faire circuler ce bel ouvrage de combat spirituel qui offre un argumentaire solide, complet et authentiquement vrai. 

L'HOMME NOUVEAU, Didier Rance, mai 2023 :

   Chesterton écrivait que l’homme qui ne croit plus en Dieu ne croit pas en rien mais en n’importe quoi. De son côté, Nietzsche affirme : « S’il y avait des Dieux, comment pourrais-je le supporter, de n’être pas Dieu ! Donc il n’y a point de Dieux… Plutôt n’avoir pas de Dieu, plutôt se tailler à soi-même sa destinée ». Polythéisme des idolâtries contemporaines – l’auteur en cite plusieurs – ou monolâtrie de soimême à la Narcisse ? Avec beaucoup de lucidité, il montre que l’homme coupé de Dieu se porte vers une voie qui associe les « avantages » des deux idolâtries : Narcisse victime alliant à l’égocentrisme absolu l’héritage chrétien – pseudo-Christ crucifié par la société, par les autres, à cause de son identité sexuelle (d’ailleurs niée), de sa race, de sa condition sociale. Autant de mas - ques derrière lesquels se dresse la divinité revendicative du petit moi (je pense l’avoir montré dans mon Nietzsche et le Crucifié). Nous sommes de pures victimes qui réclamons tous les droits, notre « résurrection », prétendant même qu’elle sera le salut du monde. Marx et Nietzsche ont déjà misé là-dessus leur succès (limité, Dieu merci). Mais la concurrence des victimes ne peut conduire qu’à la guerre de tous contre tous. D’où le réquisitoire implacable contre nos sociétés « libérées » de Dieu, de la tradition, de la raison, du principe de réalité.

   L’auteur oppose à ces illusions, comme passage du mensonge à la vérité, le tragique et le combat, qui ne peut commencer que par nous-mêmes. Didier Rance

VALEURS ACTUELLES 9 février 2023

LE SALON BEIGE 5 février 2023

BREIZH INFO 3 janvier 2023 :  Les nouvelles croisades mettent en scène les habituelles catégories du bien et du mal, du péché originel et du paradis.  

   [...]Pour terminer, il faut savoir, et accepter, que les cultures, si elles sont mortelles, ont néanmoins une fonction essentielle à remplir qui est celle de servir d’intermédiaire entre l’homme et Dieu. Elles répondent à notre besoin fondamental de grandeur, d’universalité et de plénitude. Elles ont inscrite en elles une date de péremption (qui est davantage une transformation). Ainsi, une culture, une tradition, une nation, une langue, une esthétique, un style sont des échelons nourriciers qui nous servent à nous rapprocher de Dieu dans l’attente du moment suprême où les défunts ne sont plus occidentaux, orientaux, autochtones, majoritaires ou minoritaires, mais de simples créatures qui auront été appelées à chanter leur chant respectif dans la riche polyphonie divine.

RADIO NOTRE DAME : 

   Depuis quelques décennies émergent en Europe des idéologies victimaires dont la place dans l’espace médiatique va toujours croissante, qu’il s’agisse de la repentance, de l’écriture inclusive, du dogmatisme végan, de l’appropriation culturelle, de la dénonciation du mâle blanc et du patriarcat, de la culture du bannissement (cancel culture) ou de la culture de l’éveil (woke culture). Pour Jean-Philippe Trottier, journaliste, ces idéologies sont des idoles qui correspondent à la dégradation de l’image de Dieu et au besoin de l’homme, malgré tout, de se sacrifier pour une cause qui le dépasse et appelle de sa part une vertu chevaleresque (protéger la victime, la veuve et l’orphelin). Trottier met aussi en garde contre la tendance des milieux identitaires à se forger des anathèmes (comme woke) afin de s’unir contre un ennemi commun, technique généralement utilisée par leurs adversaires quand ceux-ci utilisent des termes infamants et inhibiteurs (bourgeois, homophobe, etc.).

   Parallèlement, le journaliste nous renseigne sur la place de l’Église catholique dans la société canadienne, institution devenue le repoussoir de la société depuis la Révolution tranquille des années 60. Il rappelle que la ville de Montréal n’était pas un comptoir commercial mais un projet mystique, autour d’une nouvelle Jérusalem des terres froides.

   Observateur aguerri de son temps et particulièrement de la tyrannie de la cancel culture d'outre-Atlantique, Jean-Philippe Trottier dresse une saisissante synthèse des idolâtries contemporaines et de leurs vertigineuses limites.

   Antiracisme, repentance systématique, féminisme dévoyé, postures victimaires, dictature des minorités, rien n'échappe à ses intuitions et à son sens aigu de l'analyse qui mettent à nu la mécanique et le vrai but de ces idolâtries. Incisif et sans détour, il dévoile derrière les oripeaux contemporains les nouveaux visages de la domination.

   Las, ces nouvelles idoles laissent un goût bien amer car elles sont loin, très loin d'accoucher d'un monde meilleur. Face à ces nouvelles servitudes, Jean-Philippe Trottier fait le pari de la tradition vivante, du retour de la capacité à penser le tragique dans l'Histoire et de la transcendance. Toutes ces invitations résonnent profondément dans le coeur de tout homme‚ pour peu qu'il y prête attention‚ et sont les seules à même de l'émanciper véritablement.

   Un livre remarquable, fruit « d'un travail foisonnant, procédant par fulgurances successives, émaillé de métaphores, mais centré sur un thème de la plus haute pertinence […] : le culte de la victime »‚ précise sans ambages Rémi Brague dans sa préface. Un livre salvateur, indispensable pour tout esprit libre.


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Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
8 février 2023
Nombre de pages
226
Hauteur
21.5
Largeur
13.5
Épaisseur
1.8
Poids
0.275 kg
ISBN
9791033612537
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