Avec La fin d’un monde, Patrick Buisson nous éclaire sur ces passions françaises dont il s’est fait le décrypteur et nous donne le grand livre contemporain des objecteurs de modernité.
SELECTIONNE POUR LE PRIX 2022 DES LECTEURS DE LA PRESSE FRANCAISE LIBRE
Au fil de ce texte remarquablement documenté et écrit, dérangeant mais profondément argumenté, Patrick Buisson nous confronte à nos contradictions.
RENAISSANCE CATHOLIQUE, Jean-Pierre Maugendre, nov-déc 2021 :
[ Au delà de l'esprit visionnaire sur le plan religieux] le livre de Patrick Buisson est aussi un document sans équivalent sur la manière dont la société française a vu l'émergence de l'homo oéconomicus supplantant l'homo religiosus dans une surenchère matérialiste, individualiste et consumériste sans fin dont "l meurtre du père" et "la fin du mâle" ne sont pas les moindres des avatars. Un document désormais irremplaçable pour comprendre comment nous en sommes arrivés où nous en sommes.
PRESENT, juin 2021, Christian Bless : lire l'article en entier
Dans La Cause du peuple, Patrick Buisson a développé une longue analyse de la présidence Sarkozy dont il décortique le quotidien et tire des réflexions politiques qui transcendent les observations saisies au jour le jour et font de ce livre un ouvrage que l’on consultera toujours avec profit. Avec La Fin d’un monde, notre auteur scrute au plus profond des événements les grandes ruptures qui ont ébranlé la société française et le monde contemporain en général. Cette importante synthèse, qui sera suivie d’un second volume à paraître l’an prochain, rassemble une documentation impressionnante et, si elle n’apporte pas toujours de nouveaux éléments, elle consolide la contribution de nombreux témoignages parus ces dernières décennies. Elle nous présente ainsi une fresque détaillée et les réflexions qu’elle lui inspire.
BOULEVRAD VOLTAIRE, mai 202, Aristide Leucate : lire l'article en entier
Nous devons savoir infiniment gré à Patrick Buisson, chaussé de ses lunettes d’historien et de sociologue, d’avoir pris le temps de disséquer et dépecer cette ère si courte mais ô combien ! dense et dévastatrice au cours de laquelle la modernité, traduction philosophique du capitalisme devenu consumériste, a opéré non pas une transmutation nietzschéenne des valeurs mais bien leur inversion, sinon leur permutation. Pour Buisson, il ne fait aucun doute que nous sommes entrés dans une ère de décadence dès l’instant que tout a concouru à la destruction méthodique de toute culture populaire.
« C’était mieux avant. » Avec la pandémie, l’unanimité de ce thème qui paraissait jusqu’alors marqué d’une nostalgie stérile revient avec insistance.
Mais de quel « avant » parlons-nous ? Celui de la société de consommation triomphante des années 1960-1975 ou de la société chrétienne millénaire qui l’a précédée ?
Dans une plongée vertigineuse vers notre passé récent, Patrick Buisson nous entraîne des coulisses du concile Vatican II aux assemblées générales des « Gouines rouges », de la piété teintée de paganisme des pardons bretons aux bistrots sans femmes des cités ouvrières, du stade à l’alcôve. De ce cheminement inattendu et fascinant, nul ne sort intact.
Tout change en effet au cours de ces « quinze piteuses » qui voient la destruction méthodique de l’art de vivre et de la culture populaire, la remise en cause du monde vertical de l’autorité et l’effondrement des vieilles croyances.
La petite-bourgeoisie éduquée, soucieuse de se démarquer du moule dans lequel elle avait été formée a imposé l’hégémonie du progressisme.