Christophe Guilluy
Le temps des gens ordinaires
Comment les "déplorables" sont devenus des "héros"...
Jack London usait d'une métaphore pour décrire la société de son temps : la cave et le rez-de-chaussée pour les plus modestes, le salon et les étages supérieurs pour les autres. Et si, aujourd'hui, plus personne ne voulait s'inviter au salon ? Sommes-nous entrés dans le temps des gens ordinaires ?
LIBERTE POLITIQUE, janvier 2021 : lire l'article en entier
L’ouvrage est sorti au mois d’octobre. Depuis la situation ne fait que conforter les vues de l’auteur : la confiance dans les médias n’est plus que lettre morte, le monde « parallèle » de ceux qui n’ont pas le pouvoir a définitivement pris conscience de son existence et de sa valeur, à mesure que le système se défend par voie de censure. Guilluy ne s’arrête pas au constat pessimiste du « tout est foutu », et nous lui en savons gré : pour lui, « l’idéologie dominante ne domine plus ». Pour gérer les deux défis contemporains que sont l’environnement et la démographie, il faudra prendre en compte les aspirations légitimes et « raisonnables » (ce sont ses mots) des gens ordinaires.
Pour cela, il prône clairement la régulation de l’immigration, seul moyen d’intégrer et de renforcer la communauté. Il ne redoute pas le vieillissement de la population, car il y voit, ce qui n’est pas absurde, un vecteur de stabilisation, revalorisant la lenteur et la proximité, dynamique des gens ordinaires et véritable mouvement du monde. Une perspective stimulante. .
A la une du New York Times habillés d'un gilet jaune, poursuivis par les journalistes britanniques à l'occasion du Brexit, fêtés comme des héros pendant la crise sanitaire, redevenus des sujets d'études pour les chercheurs, de nouvelles cibles du marketing électoral pour les partis, les gens ordinaires sont de retour. Les " classes populaires ", le " peuple ", les " petites gens " sont subitement passés de l'ombre à la lumière. Les " déplorables " sont devenus des " héros ".
Cette renaissance déborde désormais des cadres du social et du politique pour atteindre le champ culturel. De Hollywood aux rayons des librairies, la culture populaire gagne du terrain. Ses valeurs traditionnelles, - l'attachement à un territoire et à la nation, la solidarité et la préservation d'un capital culturel - imprègnent tous les milieux populaires.
Jack London usait d'une métaphore pour décrire la société de son temps : la cave et le rez-de-chaussée pour les plus modestes, le salon et les étages supérieurs pour les autres. Et si, aujourd'hui, plus personne ne voulait s'inviter au salon ? Sommes-nous entrés dans le temps des gens ordinaires ?
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Octobre 2020
- Nombre de pages
- 210
- Hauteur
- 21
- Largeur
- 14
- Épaisseur
- 1.7
- Poids
- 0.222 kg
- ISBN
- 9782081512290