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PRESENT DU 2 FEVRIER 2020, Samuel Martin : Peine de mort et religion des droits de l’homme.
— Vous concluez en écrivant qu’" il ne s’agit bien évidemment pas d’aimer la peine de mort ". C’est une précision trop subtile pour les abolitionnistes ?
— Un abolitionniste à l’esprit non dogmatique devrait comprendre que, s’il n’est question pour un être normalement sensible d’aimer la peine de mort, il est nor- mal et socialement bon d’aimer l’idée de justice, laquelle exige parfois la peine de mort. Dans A pocket full of rye (Une poignée de seigle), Miss Marple, la gentille vieille dame dont Agatha Christie a fait un détective amateur de génie, compte bien que l’assassin machiavélique et impitoyable qu’elle vient de démasquer sera pendu. Elle trouverait injuste et inacceptable qu’il ne le fût pas, pleine de "la sainte fureur que l’on est en droit d’éprouver à l’encontre d’un assassin dépourvu d’entrailles".
On présente aujourd'hui l'abolition de la peine de mort comme un progrès majeur de civilisation. En est-il vraiment ainsi ? S'inscrivant en faux contre la vulgate ambiante, Jean-Louis Harouel propose une autre lecture, iconoclaste et originale.
Il montre que, contrairement aux apparences - et à ce que bien des gens croient sincèrement -, la phobie de la peine de mort qui caractérise aujourd'hui l'Europe occidentale ne procède pas du Tu ne tueras pas de la Bible, mais est un des effets d'une religion séculière ayant pris le relais du communisme comme projet universel de salut terrestre : ce que l'auteur appelle "la religion des droits de l'homme". Or celle-ci est la continuatrice de vieilles hérésies oubliées qui manifestaient une grande désinvolture à l'égard de la vie des innocents, tout en professant un amour préférentiel envers les criminels, considérés comme d'innocentes victimes.
Là se trouve la source de l'humanitarisme anti-pénal qui a fait triompher l'abolition de la peine de mort, laquelle, même très peu appliquée, constituait la clé de voûte d'un système pénal fondé sur l'idée de responsabilité. Au lieu de quoi, la suppression de la peine capitale a frayé la voie à une perversion de la justice - l'imposture de la perpétuité de vingt ans ! - au profit des criminels et au détriment de la sécurité des innocents.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Novembre 2019
- Nombre de pages
- 216
- Hauteur
- 20
- Largeur
- 13
- Épaisseur
- 1.7
- Poids
- 0.235 Kg
- ISBN
- 9782220096421