A l'instant élu la communauté tout entière, par l'effet de l'universelle agression qu'elle a subie,
peut être capable de consentir à la décision d'initier un nouvel age héroïque.
Il ne sera certes pas celui des philosophes, nouveaux ni anciens. Les philosophes, s'ils se délivrent de leur préjugé que l'Esprit doit être sans puissance et que tout pouvoir est mauvais, y pourront jouer un rôle moins absurde, finalement, que celui de PLATON à Syracuse. Quant aux spirituels, c'est l'un d'eux, MARTIN BUBER, qui prophétisait la bonne modification du pouvoir en un nouvel âge :
« Je vois monter à l'horizon avec la lenteur de tous les processus dont se compose la vraie histoire de l'hommee, un grand mécontenternent qui ne ressemble à aucun de ceux que l'on a connus jusqu'ici. On ne s'insurgera plus seulement, comme dans le passé, contre le règne d'une tendance déterminée, pour faire triompher d'autres tendances.
On s'insurgera pour l'amour de l'authenticité dans la réalisation contre la fausse manière de réaliser une grande aspiration à la communauté. On luttera contre la distorsion et pour la pureté de la forme, telle que l'ont vue les générations de la foi et de l'espoir.»
Un " nouveau Moyen Age " comme l'ont entrevu BERD1AEFF et CHESTERTON ?
Les ricorsi no sont pas de pures répétitions ni même de simples renouvellements. Sûrement : une manière de rendre vaine ['opposition de l'individualisme et du collectivisme, telle qu'en usent, pour leurs courtes ambitions, les barbares et les freluquets. L'âge des héros rebâtira un pouvoir ; il n est pas de grand siècle ne se qui ne se soit donne cette tache...