PRESENT Article extrait du n° 8274 du Vendredi 16 janvier 2015 :
Professeur des universités, membre de l'Institut, essayiste, Chantal Delsol est un des plus fins observateurs des dérives de nos sociétés. Elle se penche là sur le populisme, un courant frappé d'ostracisme par le politiquement correct.
Elle explicite les raisons sur lesquelles repose cet ostracisme, ses fondements et ses arguments : « Une démocratie qui invente le concept de populisme, autrement dit qui lutte par le crachat et l'insulte contre des opinions contraires, montre qu'elle manque à sa vocation de liberté. Le populisme est le sobriquet par lequel les démocraties perverties dissimilent vertueusement leur mépris du pluralisme ».
La hantise contemporaine du populisme, explique-t-elle encore, traduit l'aspect le plus pernicieux de la pensée contemporaine ? Cette accusation de populisme, jetée comme une insulte, traduit la réticence de l'establishment à accepter le destin d'une véritable démocratie, au sens noble du terme.
TV LIBERTES, Chantal Delsol, entretien avec Martial Bild :
Au sommaire :
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ORIGINE : L'IDIOT ET LE COMMUN
LA TRAHISON DU PEUPLE
LE DISCOURS POPULISTE
UNE DOGMATIQUE UNIVERSALISTE
L'IDIOT DU POPULISME N'EST PAS UN CITOYEN
LA PERVERSION DU PARTICULARISME
LE POPULISME FACE A LA DEMOCRATIE CONTEMPORAINE
MEPRIS ET HAINE DU PEUPLE
EXPRESSIONS ET DESAMOUR
MOURIR POUR LA PATRIE OU LA METAMORPHOSE DU CITOYEN
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Le vocable "populisme" est d'abord une injure : il caractérise aujourd'hui les partis ou mouvements politiques dont on juge qu'ils sont composés par des idiots, des imbéciles et même des tarés.
Si tant est qu'il y ait derrière eux une pensée ou un programme - ce dont nous allons parler ici - alors ce serait une pensée idiote ou un programme idiot. L'idiot est pris ici sous sa double acception, moderne (un esprit stupide) et ancienne (un esprit imbu de sa particularité).
Dans la compréhension du phénomène populiste, l'une et l'autre acception se répondent et se superposent de façon caractéristique. Il y a une certaine étrangeté à définir un courant politique par son imbécillité, et surtout en démocratie, où en principe règnent le pluralisme et la tolérance entre les opinions diverses. Il y a dans la désignation de "populisme" un refus de la démocratie.
C'est le sujet de ce livre : pour quelles raisons nos démocraties en viennent-elles à se récuser en cette occasion ? Qu'y a-t-il de si grave chez les mouvements accusés de populisme, qu'on doive les exclure de la tolérance commune, si chère à la démocratie ?
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2015
- Nombre de pages ou Durée
- 270
- Hauteur
- 21
- Largeur
- 12.5
- ISBN
- 9782268076430