Avec Geneviève de Galard et les héros de Diên Biên Phu

   Dien Bien Phu : 57 jours et 57 nuits de cauchemar pour l'armée française !

   Au milieu de cet enfer, des héros. L'un d'entre eux est une jeune femme, Geneviève de Galard. Cette infirmière se retrouve bloquée dans la " cuvette " sous le pilonnage incessant du Viet Minh. Pendant deux mois, dans l'infirmerie sous terre, avec un courage sans faille, elle assiste de ses soins les blessés. Geneviève devient ainsi l'incarnation de la douceur au milieu de l'horreur et est célébrée comme telle au sortir de la guerre.

RADIO COURTOISIE, Emission Planches, cases et Bulles, Richard de Seze, mai 2024

BREIZH INFO, 7 mai 2024 : 

   Le 28 mars 1954, dans la nuit, l’avion sanitaire de la Croix-Rouge, avec Geneviève de Galard à son bord, atterrit sur la piste de Diên Biên Phu. Cette jeune infirmière se retrouve piégée dans la « cuvette », sous le pilonnage incessant du Viet Minh. Elle se met alors à disposition du Médecin-Commandant Paul-Henri Grauwin pour soigner les blessés, nuit et jour. Pendant deux mois, dans une infirmerie enterrée, avec un courage sans faille, toujours avec douceur, patience et bienveillance, elle fait leurs pansements, leurs piqûres, les alimente et les aide pour leurs moindres gestes. Mais, le 7 mai, c’est la défaite et la captivité. Geneviève de Galard est libérée avec les blessés les plus graves, le 24 mai.

   Le scénariste Patrick Deschamps, né en 1949 à Paris, suit des études d’Histoire et de Sciences politiques. Après avoir été professeur d’Histoire au lycée français d’Athènes, il rejoint Pathé Cinéma et participe à plus de 800 films, souvent historiques, pour la télévision. Puis il devient scénariste aux Éditions du Triomphe. Pour dresser le scénario de cet album, il s’est inspiré des mémoires de Geneviève de Galard, écrites en 2004. Dans cette bande dessinée, il met en valeur une véritable héroïne. Née dans une famille de catholiques sociaux, après l’obtention de son diplôme d’infirmière, Geneviève de Galard est reçue au concours des convoyeuses de l’air en automne 1952. Elle se porte alors volontaire pour partir en Indochine en 1950 et s’occuper des blessés durant les transports aériens. Geneviève devient ainsi l’incarnation de la douceur au milieu de l’horreur de la guerre. Surnommée « l’ange de Dien Bien Phu », elle vient de fêter ses 99 ans. L’importance du texte permet au scénariste de présenter les enjeux géopolitiques ainsi que de nombreux autres héros français de cette bataille, sans omettre de dénoncer le comportement des communistes. On découvre notamment que les blessés, lorsqu’ils arrivent à Marseille, sont accueillis par des jets de boulons par des militants de la CGT (p. 9), ou encore que les soldats d’Hô Chi Minh exécutent d’une balle dans la nuque les Vietnamiennes qui refusent de cracher sur le drapeau français !

   Guillaume Berteloot, né en 1964, vit dans la région nantaise. Après avoir commencé sa carrière dans la BD érotique, il est devenu l’un des piliers des Editions du Triomphe. Il y réalise de nombreuses bandes dessinées historiques (La Gendarmerie, La chevauchée d’Arquus, Avec les cadets de Saumur, Avec de Lattre de Tassigny, Pie XII un Pape dans la tourmente, Avec Hélie de Saint Marc, Avec les Croisés, Opération Serval Victoire au Sahel). Il fait toujours de nombreuses recherches pour que son dessin respecte la réalité historique. D’un style classique, son dessin réaliste est parfaitement adapté aux récits historiques.

MEDIAS PRESSE INFO, juillet 2023 :

   Guillaume Berteloot est dessinateur de bandes dessinées depuis 1986 et a déjà réalisé de nombreuses BD à thème historique. Patrick Deschamps a travaillé sur près de 800 films, principalement historiques, pour la télévision et est devenu également scénariste de bandes dessinées à thème historique. Ensemble, ils signent un remarquable album intitulé Avec Geneviève de Galard et les héros de Diên Biên Phu.

   Nous commémorerons en mars prochain les 70 ans du terrible siège de Diên Biên Phu. Il faut remercier les éditions du Triomphe de participer à ces commémorations en rendant hommage à Geneviève de Galard, cette jeune infirmière née dans une famille de catholiques sociaux qui s’est portée volontaire pour partir en Indochine en 1950, ses études à peine terminées. La France y mène alors ce qu’elle considère comme une guerre de civilisation contre les divisions communistes viet-minh. Geneviève de Galard est reçue au concours des convoyeuses de l’air en automne 1952. Elle s’occupe des blessés durant les transports aériens. Des blessés qui sont parfois accueillis par des jets de boulons par des militants de la CGT lorsqu’ils arrivent à Marseille !

   En novembre 1953, l’opération aéroportée Castor permet à six bataillons parachutistes de prendre le contrôle de la vallée de Diên Biên Phu, une cuvette située à 250 km de Hanoï. Les Français et leurs alliés vietnamiens aménagent cette cuvette en camp retranché. Quand les premiers soldats du corps expéditionnaire s’installent à Diên Biên Phu, il ne s’agit encore que d’une opération secondaire. Nul ne sait alors qu’Hô Chi Minh va bientôt décréter la mobilisation générale et lancer toutes les forces viet minh placées sous le commandement du Général Giap vers Diên Biên Phu dès décembre 1953. En mars 1954, la boucherie commence. Assauts et bombardements intensifs se succèdent. Dès la mi-mars, les renforts français qui sautent sur Diên Biên Phu ont conscience qu’ils ont peu de chances d’en revenir. Et chaque jour, chaque nuit, des blessés graves de plus en plus nombreux sont évacués par avion. Geneviève de Galard fait régulièrement partie du voyage. Le 28 mars 1954, dans la nuit, l’avion sanitaire de la Croix-Rouge, avec Geneviève de Galard à son bord, fait un atterrissage trop long sur la piste de Diên Biên Phu, heurte un piquet et se retrouve avec le réservoir d’huile percé. Evacué, l’avion est ensuite détruit par l’artillerie viet minh. Geneviève de Galard est bloquée sur place. Cette jeune femme se met tout naturellement à disposition du Médecin-Commandant Paul-Henri Grauwin et de tout son personnel médical œuvrant nuit et jour pour soigner les blessés. Elle va rapidement y occuper une place de choix et devenir célèbre avec sa tenue camouflée de parachutiste que lui a offerte un sous-officier. Elle se fit confier les soins des blessés parmi les plus graves et se mit à faire leurs pansements, leurs piqûres, à les alimenter, à les aider pour leurs moindres gestes. Beaucoup étaient amputés et il fallait tout faire pour eux, nuit et jour. Geneviève de Galard gardait toujours le sourire, et s’occupait d’eux avec douceur, patience et bienveillance. Même pendant les chutes d’obus, elle gardait son calme et allait de blessé en blessé comme si de rien n’était.

   Le 7 mai 1954 sonne le glas de Diên Biên Phu tombé aux mains des viet minh. Le 24 mai, Geneviève de Galard est libérée avec les blessés les plus graves. Il faudra attendre 2004 pour que, incitée par Hélie de Saint Marc, Geneviève de Galard écrive ses mémoires qui, avec d’autres récits de survivants, ont inspiré le scénario de cet album.

   Une bande dessinée édifiante à lire et à offrir.