Les Follets

Thèmes : aventures, fantasy, nature

CHOUETTE UN LIVRE, Anne-Laure Blanc, novembre 2024 : 

« Pour que la chance te sourie,

Tu dois lui sourire aussi.

Mets ton cœur à ton soulier,

Dans les bons pas te mènera. »

Quel joli refrain chante le sous-bois ! Quel petit peuple va découvrir Madenn au cœur de la forêt ? Partie à la recherche du petit coquin qui a osé fouiller dans sa boîte à trésors, la fillette va vivre d’étonnantes aventures.

Les illustrations de ce conte sont somptueuses : une dose d’influences russes, avec les encadrements chers à Bilibine ; une dose d’influences scandinaves, rendant ainsi un bel hommage à Elsa Beskow : Camille Romanetto connaît ses classiques !

ANNE-SOPHIE CHAUVET, décembre 2024 :

  J’avais beaucoup vu passer cet album sur Instagram et j’avais été séduite par la douceur des illustrations de Camille Romanetto. Je me suis donc offert le livre à Noël, comme cadeau de moi à moi et quel immense, immense coup de coeur.

  Sur la forme d’abord : tout est magnifique, de la couverture aux illustrations pleine page encadrées de frises ravissantes ; des lettrines dessinées aux petits cabochons égayés dans le texte… L’histoire est découpée en chapitres aux sous-titres qui tiennent le petit lecteur en haleine. Les personnages sont littéralement à croquer, avec leurs bouilles rondes irrésistibles et je retrouve dans ces dessins le charme des albums de mon enfance, illustrés par Ida Bohatta.

   Et puis sur le fond… Quelle jolie histoire que celle de Madenn, en vacances chez ses grands-parents ! Cette petite fille pas très prêteuse va découvrir la joie du don grâce au petit peuple des Follets, et va comprendre que la boîte aux secrets, qu’elle remplit pour combler le vide de son coeur, est plus précieuse si elle devient une boîte à cadeaux.

   On retrouve dans le texte toute la force des grands contes : une enfant livrée à elle-même dans un univers très rassurant (la maison pleine de joie et d’amour de ses grands-parents) et une aventure initiatique lui permettant de guérir de ses blessures et de se départir de ses défauts.

   Et que dire du style du récit ? Il éveille les sens de l’enfant par ses comparaisons familières : la poitrine généreuse de la grand-mère, qui forme un coussin si douillet pour écouter l’histoire du soir ; la maison si confortable tandis que l’orage gronde au dehors ; le gâteau au chocolat qui permet de combattre le découragement… Que de tendresse dans ce récit !

   Je terminerai avec cette phrase à la poésie "enchanteuse" : « l’air était doux, une brise légère se leva soudain, déposant sur leurs joues la certitude de beaux lendemains ».

  Merci Camille pour ces Follets, qui sont entrés dans notre famille pour ne plus en sortir.