Les travaux et les jours d'un historien 2012-2019

   L'HOMME NOUVEAU, Philippe Pichot-Bravard, janvier 2022 :

   Ses amis le savent bien : Jean de Viguerie était un grand épistolier. Presque deux ans après son rappel à Dieu, L’Homme Nouveau a décidé de réunir dans un ouvrage les chroniques publiées par lui dans ses colonnes entre 2012 et 2019. Ces 43 chroniques semblent autant de lettres adressées par l’auteur à ses lecteurs.

   Au gré de son inspiration, Jean de Viguerie leur parle d’histoire, des grandes figures comme des grands historiens, à l’instar de son ami René Pillorget ; il leur parle de l’enseignement, de la noblesse, de l’art du remerciement, des pèlerinages, « du trésor que constitue la bibliothèque ». La dernière lettre est consacrée à la messe, « messe “ordinaire” ou messe “extraordinaire” ». Elle est datée du 8 juin 2019, six mois avant son départ. C’est le testament du vieux sage qui, sentant sa fin venir, se recentre sur l’essentiel : « La messe est aujourd’hui la grande oubliée, commence-t-il. Elle est le renouvellement non sanglant du sacrifice du Christ. Il y a deux formes de célébration, l’“ordinaire” et l’“extraordinaire” ». « L’“extraordinaire” est d’une plus grande richesse. Elle nourrit mieux la foi. Elle convertit. Elle enracine la foi dans l’âme des enfants qui la suivent et la servent », insiste-t-il. Cependant, fidèle à Benoît XVI, nourri de la charité, Jean de Viguerie conclut que l’attachement à l’une des formes « n’est pas une raison pour exclure l’autre ».